01/08/18
Une prime à l'emploi pour engager un survivant du cancer: la Flandre montre l'exemple!
Les entreprises qui engageront une personne ayant eu un cancer, ou une autre maladie grave, recevront une prime pour compenser le possible manque de rentabilité lié aux effets secondaires, tel que la fatigue, un des effets les plus handicapants après le cancer. Ce ne sont pas moins de 20% du salaire qui seront compensé pendant 2 années. L'initiative du Ministre de l'Emploi en Flandre est à saluer. Cet incitant pour les employeurs sera un tremplin pour des centaines de patients qui n'attendent qu'à revenir sur le marché de l'emploi: gage de santé, d'une resocialisation importante et évidemment de garantie de revenu!
Le Ministre flamand de l'Emploi, Philippe Muyter l'a compris, ce n'est pas en stigmatisant les malades que l'économie se portera mieux. Les patients atteints de cancer subissent trop souvent la double peine. Outre combattre une maladie mortelle, ils sont souvent victimes de stigmatisation par les banques, les assureurs, et parfois leur employeur.
Or le travail est un facteur clé dans la guérison. Aller travailler, c'est être considéré comme actif, c'est se sentir plus acteur de sa vie et cela permet évidemment de garantir un revenu. Car oui, la toxicité financière du cancer est un de ses redoutables effets secondaires!
Guérir prend du temps. Et le cancer, s'il est de plus en souvent et mieux soigné, laisse derrière lui un parfum malodorant: fatigue, anxiété, perte de concentration... Voilà à quoi doivent encore faire face des mois durant les fameux "survivants" du cancer. On devrait plutôt parler de "SUPERVIVANTS". En affrontant la tempête cancer, ces patients ont développé une plus grande empathie, un meilleur sens des priorités et de gestion du temps plus efficace... Toutes ces fameuses soft skills auxquelles aucune ligne sur un CV ne rendrait assez grâce. En valorisant ce qui a été découvert lors de cette terrible expérience, on permet aux patients de sortir d'une spirale discriminante, dévalorisante et victimisante et d'actionner leurs ressources, de redevenir acteur de leur vie.
La démarche de Philippe Muyter est innovante et inspirante. Elle aborde le problème concret: qui va payer pour une efficacité temporairement diminuée (nous pourrions aller plus loin en se demandant si être efficace signifie être rentable, et est-ce que être rentable est une mission de vie, mais ce serait trop long)? Il aurait pu opter pour le bâton, comme Madame la Ministre de la Santé Maggie De Block qui pénalise les entreprises qui ne mettent pas un "plan de réintégration en route", mais il a préféré la carotte et nous l'applaudissons des deux mains!
L'employeur n'a pas besoin d'être puni, il n'a pas non plus voulu cette situation. Il a besoin d'être soutenu. A long terme, développer une politique plus humaine sera toujours plus payant!
"Een kankerpatiënt aanwerven wordt goedkoper" De Morgen
Le Ministre flamand de l'Emploi, Philippe Muyter l'a compris, ce n'est pas en stigmatisant les malades que l'économie se portera mieux. Les patients atteints de cancer subissent trop souvent la double peine. Outre combattre une maladie mortelle, ils sont souvent victimes de stigmatisation par les banques, les assureurs, et parfois leur employeur.
Or le travail est un facteur clé dans la guérison. Aller travailler, c'est être considéré comme actif, c'est se sentir plus acteur de sa vie et cela permet évidemment de garantir un revenu. Car oui, la toxicité financière du cancer est un de ses redoutables effets secondaires!
Guérir prend du temps. Et le cancer, s'il est de plus en souvent et mieux soigné, laisse derrière lui un parfum malodorant: fatigue, anxiété, perte de concentration... Voilà à quoi doivent encore faire face des mois durant les fameux "survivants" du cancer. On devrait plutôt parler de "SUPERVIVANTS". En affrontant la tempête cancer, ces patients ont développé une plus grande empathie, un meilleur sens des priorités et de gestion du temps plus efficace... Toutes ces fameuses soft skills auxquelles aucune ligne sur un CV ne rendrait assez grâce. En valorisant ce qui a été découvert lors de cette terrible expérience, on permet aux patients de sortir d'une spirale discriminante, dévalorisante et victimisante et d'actionner leurs ressources, de redevenir acteur de leur vie.
La démarche de Philippe Muyter est innovante et inspirante. Elle aborde le problème concret: qui va payer pour une efficacité temporairement diminuée (nous pourrions aller plus loin en se demandant si être efficace signifie être rentable, et est-ce que être rentable est une mission de vie, mais ce serait trop long)? Il aurait pu opter pour le bâton, comme Madame la Ministre de la Santé Maggie De Block qui pénalise les entreprises qui ne mettent pas un "plan de réintégration en route", mais il a préféré la carotte et nous l'applaudissons des deux mains!
L'employeur n'a pas besoin d'être puni, il n'a pas non plus voulu cette situation. Il a besoin d'être soutenu. A long terme, développer une politique plus humaine sera toujours plus payant!
"Een kankerpatiënt aanwerven wordt goedkoper" De Morgen