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12/03/18
Une première: les conséquences d'un cancer sont reconnues comme un handicap
C'est la cour du travail de Bruxelles qui a rendu cet arrêt. Un employeur est condamné pour ne pas avoir voulu réintégrer une jeune femme de retour d'un long congé-maladie dû à un cancer. C’est la première fois qu’un juge belge considère les effets durables du cancer comme un handicap. L'employeur aurait dû procéder à des aménagements raisonnables pour permettre à l’une de ses employées de réintégrer son poste avec un horaire adapté dans ce cas d'espèce.

Comme l'explique Unia dans son communiqué:

« Tout le monde connaît quelqu'un avec un cancer. Se battre contre cette maladie, c’est souvent être mis à l’écart de la société. Subir une seconde mise à l’écart, professionnelle cette fois, est véritablement traumatisant », explique Patrick Charlier, directeur d’Unia. « Et ce n’est pas un cas isolé. Les employés qui sont absents pour cause de maladie de longue durée voient souvent leur relation avec leur direction se dégrader, pour ne pas dire qu’on les pousse parfois vers la sortie. Une récente étude néerlandaise montre que 57% des anciens patients atteints de cancer subissent des réactions difficiles de la part de leur employeur. »

Pour Unia, les employeurs doivent investir dans l’inclusion, en misant sur la volonté de la personne et ses talents plutôt que de la voir à travers son handicap ou sa maladie. « Les employés sont fidélisés s’ils peuvent retourner au travail dans de bonnes conditions après une absence ou un traitement de longue durée, sans avoir la crainte du licenciement, et en pouvant compter sur la flexibilité de leur direction. Tout le monde y gagne », conclut Patrick Charlier.



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